Introduction
En 2019, la CEDEAO s’est dotée d’une stratégie régionale pour la promotion des chaînes de valeur du lait local en Afrique de l’Ouest intitulée « Offensive Lait ». Un Plan Régional Prioritaire d’Investissements a été élaboré pour faciliter la mise en œuvre de cette stratégie. Ce plan a été décliné en des Plans Nationaux dans l’ensemble des 15 Etats Membres de la CEDEAO, plus la Mauritanie, le Tchad et le Cameroun. Une plateforme régionale des acteurs de la filière lait en Afrique de l’Ouest, étendue à ces 3 pays, vient d’être mise en place sous l’égide de la CEDEAO. Le coût estimé des investissements requis et du pilotage du programme sur une période de 10 ans se chiffre à 2 844 Mds FCFA (soit un peu plus de 4 Mds d’euros). La part régionale s’élève à 761 millions d€’, et le financement PAOLAO à 11 millions d€’.
Pour opérationnaliserl’Offensive lait, la CEDEAOs’appuie à la fois surles nombreuses initiatives portées parles pays etles acteurs, mais aussi sur deux projets régionaux leviers dontle PAOLAO. Le PAOLAO constituera la seconde initiative majeure portée par la CEDEAO.
Le projet vise à Appuyerla CEDEAOpourle pilotage etla mise en œuvre de sa stratégie régionale « filière lait local », a Accompagner la structuration de la filière lait local, a Promouvoir la consommation du lait local et à entamer un dialogue pour une mobilisation et un engagement accru des partenaires techniques et financiers en faveur de cette filière. À travers le PAOLAO, la CEDEAO contribue et joue un rôle de catalyseur dans la structuration des filières lait local en maintenant et renforçant son appui à l’opérationnalisation de la Plateforme régionale sur les éléments de son plan d’action à dimension régionale : rencontres entre les acteurs, développement des éléments de plaidoyer sur les thématiques d’intérêt de la plateforme (genre, TEC et emploi en milieu rural), communication externe. L’appui à des initiatives innovantes et actions pilotes (en particulier autour de la collecte), la diffusion de connaissances sur les modèles économiques et les technologies laitières sont autant d’actions qui peuvent contribuer à l’émergence d’une dynamique forte et d’un écosystème d’acteurs favorable à la structuration des filières lait local dans les pays
Contexte et justification
Le lait constitue un des cinq produits agroalimentaires stratégiques pour la sécurité et la souveraineté alimentaires retenues par la politique agricole régionale (ECOWAP, adoptée en 2005) eu égard à son importance économique et socioculturelle dans la région. Le lait représente entre 20 à 40% des revenus issus de l’élevage pour de nombreux ménages ruraux des pays sahéliens
En Afrique de l’Ouest et au Sahel, la production laitière s’élevait à 5,8 milliards de litres en 2017, soit 12% du total africain et 0,7 % de l’offre mondiale pour une région qui abrite 4,9% de la population mondiale. L’offre domestique est constituée à 61% du lait de vache, 19% de celui de chèvre, 12% de celui de brebis et 7% de celui de chamelle. La production par habitant est de l’ordre de 16 litres contre 113 litres pour la moyenne mondiale en 2017.
Les importations de lait et de produits laitiers étaient estimées à 1,8 milliards d’euros en 2017, avec un pic de 2 milliards en 2011, soit 3,4 % des importations mondiales. Elles sont constituées de mélanges de lait écrémé et de matière grasse végétale en poudre (38%) des importations en valeur, de la poudre de lait écrémé (8%), le lait infantile (7%), les laits concentrés (6%), le lait liquide (3%), le beurre (2%) et les fromages (2%). Les importations de mélanges de lait écrémé et de matière grasse végétale en poudre ont fortement augmenté, tant en valeur qu’au prorata des produits importés ces dernières année, plaçant la région dans une situation de dépendance accrue pour satisfaire ses besoins domestiques.
C’est pour relever ce défi qu’en 2019, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est dotée d’une stratégie régionale pour la promotion des chaînes de valeur du lait local en Afrique de l’Ouest, dite « Offensive Lait ». Cette stratégie vise à améliorer la productivité des vaches laitières locales, la collecte et la transformation, ainsi que la promotion de la consommation en s’appuyant sur un environnement favorable aux investissements dans le secteur. Cette stratégie est assortie d’un Plan Régional Prioritaire d’Investissements décliné en des Plans Nationaux dans l’ensemble des 15 États Membres de la CEDEAO, plus la Mauritanie, le Tchad et le Cameroun. Une plateforme régionale des acteurs de la filière lait en Afrique de l’Ouest, étendue à ces 3 pays, a été mise en place sous l’égide de la CEDEAO.
Pour opérationnaliser la stratégie « Offensive lait », la CEDEAO s’appuie sur de nombreuses initiatives portées par les pays et les acteurs et des projets régionaux. Ainsi plusieurs projets et programmes d’envergure régionale s’investissent sur la promotion des chaines de valeur lait à plusieurs projets régionaux (Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel : PRAPS2 ; Projet Régional d’Appui aux Organisations des Producteurs PRAOP 3 et le Projet d’Appui à l’Offensive Lait de l’Afrique de l’Ouest PAOLAO, Ce dernier constitue la première initiative majeure portée par la CEDEAO visant l’opérationnalisation de l’« Offensive Lait ».
L’objectif général du PAOLAO est d’« Appuyer la CEDEAO dans le pilotage et la mise en œuvre de la stratégie régionale pour la promotion des chaines de valeur du lait local en Afrique de l’Ouest ». Le projet s’articule autour de 4 axes :
Le projet est mis en œuvre dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel élargis au Nord du Cameroun : Bénin, Burkina Faso, Cap- Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, GuinéeBissau, Liberia, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Tchad, Mauritanie et le Cameroun.
Pour accompagner sa mise en œuvre, le projet dispose d’une Unité de coordination du projet (UCP), dont les personnels permanents sont basés respectivement auprès de la Direction Agriculture et Développement Rural (DADR) de la CEDEAO à Abuja, Nigéria et auprès de l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA) à Lomé, Togo. Cette UCP est portée par le consortium d’opérateurs IRAM-GRET-CIRAD-LARES.
Outre la structuration des filières lait, pour une meilleure capitalisation et mise à l’échelle des bonnes pratiques, le projet travaillera sur deux autres axes cruciaux qui requièrent des actions hardies de communication :
Plusieurs actions de communication et de plaidoyers ont été conduites dans la région pour promouvoir les chaines de valeur du lait local. Les plus structurées ont été conduites par la « Campagne, mon Lait estlocal », que prolonge la plateforme multi acteurs de promotion du lait local. Il s’agit non seulement de capitaliser les bonnes pratiques découlant de ces actions en cours, mais surtout de mieux les structurer dans un plan global d’action qui intègre les orientations de l’offensive lait et de la politique de communication de la CEDEAO en général de la politique agricole (ECOWAP), en particulier.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un niveau de communication renforcée (niveau 2), soit une visibilité importante est demandée pendant la mise en œuvre du projet. A consulter le site de l’AFD: https://waf.afd.fr/fr/ressources/kit-de-communication-pour-les-projets-soutenus-parlafd-niveau-2.
Objectifs de la prestation
L’objectif global de cette mission est d’élaborer un plan de communication et de visibilité du projet d’appui à l’offensive lait de l’Afrique de l’Ouest.
Ce Plan devrait permettre (1) de faciliter la cohérence des actions de communication entreprises par les partenaires de mise en œuvre du programme ; (2) de doter le projet d’instruments et outils de communication, d’information et d’influence, tant pour accompagner les reformes de politiques planifiées, que pour promouvoir la consommation du lait local et (3) d’informer sur les réalisations du projet et les connaissances générées dans ce cadre.
De façon spécifique, la prestation définira le(s) type(s) de communication à mettre en place en fonction des objectifs et des cibles à toucher, et comment les outils de communication et de visibilité devront favoriser la réalisation des résultats du projet. De façon spécifique, il s’agira de: :
Durée et période de la mission
La prestation de service sera facturée pour 40 hommes/jours étalée sur une durée maximale de 3 mois calendaires à compter de la date de signature du contrat jusqu’à la livraison du rapport final.
Profil du/des consultant(s) :
udes BAC+5 en communication/journalisme, économie, sciences humaines et sociales, sciences politiques, ou en techniques de l’information et de la communication ;
DEADLINE: 8 September 2025