Individual Consultant: Support for the Fight Against Corruption

  • Mid-level, Short-term contract assignment
  • Posted on 18 August 2025
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Job Description

Contexte

La République centrafricaine (RCA) occupe la 149ème place sur 180 pays évalués, avec un score de 24 sur 100 dans l’Indice 2024 de la corruption de Transparency International et affiche un score de 2.5 sur 6 (1=faible et 6=élevé) selon le classement de la transparence, de la responsabilisation et de la corruption dans le secteur public de la Banque mondiale de 2023. La corruption gangrène le fonctionnement de l’administration publique, réduit l’efficacité des services publics, affecte le secteur privé et exclut de nombreux citoyens des services sociaux de base. Dans le domaine judiciaire, la corruption entrave l’accès à la justice, le droit à un procès juste et équitable et la réparation des violations des droits de l’homme. Elle a également de nombreuses conséquences économiques dans un pays où le secteur informel a un poids important. Elle alimente l’insécurité dans le domaine des affaires et réduit la confiance des investisseurs. Elle entraîne une diminution des ressources et, à cause notamment des détournements de fonds, contribue à l’accroissement des inégalités sociales et handicape lourdement les efforts de lutte contre la pauvreté. La corruption réduit les capacités des institutions à opérer de manière optimale, quelque soient les manifestations qu’elle emprunte, qu’il s’agisse de la petite ou de la grande corruption. En même temps, la corruption est le symptôme de la faiblesse des systèmes politiques, économiques et sociaux en place.

La RCA a signé et ratifié la Convention des Nations Unies contre la corruption depuis 2006. Le pays a également ratifié la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption en 2006. Au niveau national, des avancées sont à relever dans l’adoption ou la mise à jour de textes spécifiques sur la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite, la gestion des marchés publics, la conduite des agents publics et le blanchiment des capitaux. En novembre 2021, la RCA s’est dotée d’une loi portant déclaration de patrimoine. Elle a été suivie en juillet 2023 par l’adoption de la loi portant prévention et répression de la corruption et des infractions assimilées. Selon l’article 4 de cette loi, la Haute autorité de la bonne gouvernance (HABG) est l’organe de prévention et de lutte contre la corruption dans le pays. Une des quatre commissions permanentes de la HABG est chargée de la « lutte contre la mal gouvernance, la corruption et les infractions assimilées ». D’autres acteurs impliqués incluent le Comité national de lutte contre la corruption (CNLC), la Cour des comptes, l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), l’Inspection générale d’Etat (IGE), l’inspection générale des finances (IGF), les commissions de l’Assemblée nationale, la section spéciale au sein du parquet de Bangui et des cabinets d’instruction spécialisés et des organisations de la société civile.

Malgré ces efforts louables, les activités d’appui à la lutte contre la corruption semblent se limiter aux campagnes de sensibilisation dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la corruption. Le pays ne dispose pas d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption. Un document de stratégie nationale de bonne gouvernance en République centrafricaine pour la période 2019-2024 élaboré avec l’appui du PNUD entend notamment « promouvoir la transparence dans la gestion de la chose publique ». En plus d’être arrivé à échéance sans qu’il y’ait une présentation concrète des résultats obtenus, le document de stratégie ne présente une vision globale de la lutte contre la corruption. La HABG élabore régulièrement son plan de travail annuel, mais sans ressources dédiées pour le financer, sa mise en œuvre est difficile. Toutefois, la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités en faveur de la lutte contre la corruption, le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre l’impunité sont des signaux favorables à l’opérationnalisation des mécanismes de lutte contre la corruption en RCA. Le PNUD a été sollicité pour accompagner ces efforts en fournissant un appui ciblé à la HABG et d’autres parties prenantes.

Responsabilités

Sous la supervision directe du Conseiller Gouvernance et Etat de droit, en étroite collaboration avec la Haute Autorité chargée de la Bonne gouvernance et les autres organisations nationales engagées dans la lutte contre la corruption, le/la consultant(e) national(e) à recruter fournira un appui technique et opérationnel à la mise en œuvre du plan d’initiation de l’appui à la lutte contre la corruption du PNUD. Il/elle accomplira les tâches suivantes:

1. Assister dans la planification technique et opérationnelle

Fournir un appui technique et opérationnel à la conception, la planification et la mise en œuvre des activités, en veillant à leur alignement avec les priorités nationales et les engagements internationaux en matière de lutte contre la corruption.

2. Appuyer la coordination institutionnelle et les partenariats techniques

Soutenir la coordination entre le PNUD, la HABG, les institutions publiques concernées et les OSCs, en favorisant la synergie des interventions et le suivi des engagements institutionnels.

3. Appuyer l’élaboration et la validation des outils techniques et pédagogiques

Contribuer à la production de manuels, modules de formation, référentiels et autres outils normatifs destinés à renforcer les capacités nationales de prévention et de lutte contre la corruption.

4. Contribuer au suivi-évaluation et à l’analyse des résultats

Assurer le suivi qualitatif et quantitatif de la mise en œuvre des activités, produire des rapports analytiques et formuler des recommandations pour améliorer l’impact et la durabilité des résultats.

5. Soutenir le dialogue politique, la communication stratégique et la visibilité

Participer à la mobilisation des acteurs, au plaidoyer institutionnel, à la documentation des bonnes pratiques et à la diffusion des résultats des activités à travers des supports de communication adaptés.

Compétences

Planification et organisation :

  • Fait preuve d’une capacité de conception, d’organisation et de planification des stratégies, politiques ou plans d’actions et capable de proposer des solutions pragmatiques ;
  • Participe effectivement dans un environnement basé sur le travail d’équipe, le partage de l’information, la collaboration et la coopération avec les autres ;

Orientation sur les Résultats :

  • Planifie et produit des résultats de qualité pour atteindre les objectifs visés ;
  • Contribue aux solutions novatrices et pratiques pour faire face à des situations complexes.

Communication:

  • Démontre de bonnes capacités de communication écrite et orale ;
  • Excellente capacité de rédaction et de synthèse ;
  • Aptitude à interagir, à établir et à maintenir de façon effective aussi bien avec les collègues qu’avec des personnes ayant des cultures différentes, de bonnes relations de travail dans le respect des diversités.

Connaissance du travail et Expertise :

  • Démontre une connaissance technique avérée pour assumer les responsabilités et exigences du poste avec excellence ;
  • Utilise les Technologies de l’Information comme outil et comme ressource (word, excel ; powerpoint, accès) ;

Maîtrise personnelle :

  • Aptitude à travailler sous pression dans un environnement complexe et évolutif.

Autres :

  • Démontre une capacité de travailler sous pression,
  • Réagit de façon flexible et positive au changement.

Qualifications requises

Education: Diplôme universitaire (Master) en droit, sciences politiques, administration publique, sociologie ou discipline connexe des sciences sociales.

Experience : Minimum 10 ans d’expérience professionnelle dans la coordination et la mise en œuvre de programmes ou de projets de développement, les réformes institutionnelles, l’analyse et l’évaluation des institutions et des politiques publiques ;

  • Au moins 05 ans d’expérience professionnelle avec une entité du système des Nations Unies et/ou une ONG internationale dans le domaine de la gouvernance ou de la consolidation de la paix ;
  • Expérience antérieure avec le PNUD ou une autre agence de l’équipe pays des Nations Unies en RCA préférée ;
  • Bonne connaissance des mécanismes de la coopération internationale, des institutions, des obligations et standards internationaux en matière de lutte contre la corruption, ainsi que des dernières évolutions dans ces domaines ;
  • Expérience avérée dans l’élaboration des rapports et notes techniques ;
  • Bonne connaissance du contexte politique, juridique, institutionnel et social centrafricain

Langues requises :

  • Une excellente maîtrise de la langue française est exigée ;
  • Une bonne connaissance de l’anglais écrit et parlé est un avantage.

Veuillez indiquer si vous avez l’intention de soumettre une offre en créant un projet de réponse sans le soumettre directement dans le système. Cela permettra au système d’envoyer des notifications au cas où les exigences de l’offre seraient modifiées. Si vous avez besoin de plus de précisions, veuillez nous contacter en utilisant la fonction de messagerie du système. Les offres doivent être soumises directement dans le système en suivant ce lien : http://supplier.quantum.partneragencies.org/ en utilisant le profil que vous avez sur le portail.

La proposition doit être soumise directement sur le portail au plus tard à la date limite indiquée : le 25 août 2025 à 16H30

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